En cette belle journée, un homme semble contempler une toile minimaliste exposée au musée d’art moderne de New York. Toutefois, il n’en est rien. Antonio ne comprend pas le sens de cette toile qu’il fixe depuis des heures. Il connaît bien cette œuvre pourtant, néanmoins, il persévère dans ses raisonnements incessants. Ses pensées l’assaillent de questions sans réponse. Submergé par ses émotions, frustré de ne pas trouver de réponse à ses interrogations, et surtout fatigué d’entendre les moqueries des visiteurs à l’égard de ce tableau, comme l’acte d’un saboteur, Antonio est déterminé à poser une action qui fera taire toutes incompréhensions !

L’artiste saboteur …

Artiste peintre, Antonio est en réalité l’auteur de ce fameux tableau.

Ce n’est qu’après avoir vu un des épisodes de la saison 6 des « anges du bonheur » , intitulé « le musée », que j’ai pu comprendre les effets nocifs, d’une autocritique mal canalisée. 

Déterminé, à détruire sa toile avec un couteau, le personnage d’Antonio (incarné par l’acteur américain Giancarlo Esposito), se laisse dissuader par deux protagonistes inattendus.

A l’instar d’Antonio, et en tant qu’artiste, vous avez probablement souffert d’incompréhension de la part des autres.

Mais, avez-vous vécu la douloureuse étape de l’autocritique à l’égard de votre travail ?

Comme ce personnage de fiction, j’ai longtemps été mon propre saboteur.

En effet, comme d’autres artistes, Antonio a souffert d’incompréhension vis-à-vis de lui-même et des autres. A long terme son « critique intérieur » aurait pu lui être fatal.

Le problème d’Antonio n’était pas une question d’ego mal placé qu’ont certains artistes, mais celui d’une âme blessée qu’il trimbalait depuis des années.

Baptisé Antonio Gaudi « le Brésilien » (en hommage à Antoni Gaudi l’architecte espagnol) par ses parents et victime de l’indifférence de son père suite au décès de sa mère, le peintre s’est forgé une carapace.

En lutte perpétuelle avec l’image du père, il devint un artiste en colère, frustré et désemparé.

Voyant ce nom comme une prédestination, Antonio fit de l’art son étendard et son exutoire.

Une créativité saine !

D’après la conférencière Christel Petitcollin, pour sortir de ce cycle pervers de l’objection, il faut cultiver une créativité saine.

Elle précise à la page 224 de son best-seller intitulé « Je pense trop » comment nous pouvons exploiter notre créativité.

Pour ce faire, elle conseille d’appliquer la méthode de Walt Disney en 3 étapes :

  1. Le rêve pur (les idées, la créativité…).
  2. Le projet plus concret et réaliste (on transpose mentalement ses idées dans un contexte réel…).
  3. La critique « constructive » (la phase de questionnement et de jugement : comment réaliser le projet ? Comment le perfectionner ou l’améliorer ? …).

Toutefois, il est vrai qu’à l’image d’Antonio, certains d’entre nous suivent ces 3 points, mais malheureusement, nous finissons rapidement par faire de l’autocritique destructive : « Pourquoi le commissaire de l’expos a exposé cette croûte au musée ?! »

Ou, comme d’autre artistes saboteur, nous n’avons même pas atteint la phase 2 de notre projet, que nous sabotons d’emblée notre créativité par nos objections : « Cette idée est nulle ! Pff, c’est complètement débile ! »

Alors, STOP à l’auto-sabotage !!!

Artistes saboteur, laissons vivre nos œuvres ! Elles trouveront du sens pour quelqu’un, si elles n’en ont pas pour nous. Toutes les œuvres n’ont pas la nécessité d’être justifiées à tout prix. Alors, continuons de peindre ce monde et cessons d’être nos pires ennemis !

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